2.11 LES AIS
LES ANTIINFLAMMATOIRES STEROÏDIENS
Tout les glucocorticoïdes ont une activité hormonale, concernant principalement les régulations métaboliques (Protido-glucidique) et provoquant la mise au repos des surrénales, par un mécanisme de freinage hypothalamo-hypophysaire.
Stimulation néoglycogénèse
Action sur mécanismes régulateurs de l’eau et des électrolytes
Action anti-inflammatoire et immunosuppressive (inhib Plipase A2 cytok)
Rôle sur l’apoptose cellulaire
Ce sont des produits anciens (50-60’s). Cas des dermocorticoïdes : activité anti-inflammatoire liée à :
- Un effet vasoconstricteur
- Une inhibition des fonctions leucocytaires
- Une modification des réactions immunitaires
GC naturels : cortisol, cortisone
Hémisuccinate d’hydrocortisone : réservé à l’urgence
GC de synthèse : activité majorée par rapport aux naturels d’où l’augmentation de l’inflammation et la diminution des minéralocorticoïdes
- Effets courts : prednisone, prednisolone, méthylprednisolone (8-12h)
- Effets intermédiaires : triamcinolone, paraméthasine (12-36h)
- Effets prolongés : bétaméthasone, dexaméthasone, cortivazol (>36h)
On prescrit des GC :
- En urgence
- Pour la voie injectable :
ð En cas d’œdèmes inflammatoire vital : laryngites aiguë sous glottiques du NN, Œdème de Quincke au carrefour laryngo-pharyngé
ð Etat de mal asthmatique
ð Choc anaphylactiques en adjuvant de l’adrénaline (sans conservateurs)
ð Hypercalcémie
- Dans l’IR : action hormonale des GC, cortisone et hydrocortisone PO
- Les dermocorticoïdes :
ð Très fort : durée brève étendue limitée
ð Fort
ð Assez fort : NN, enfant, visage, lésions étendues
ð Modéré
TTT attaque 1 ou 2, puis relais 3-4
Indications privilégiées : eczéma de contact, dermatite. Indications courantes : psoriasis lupus, dermite. Indications durée brève : piqûre d’insecte, prurigo parasitaire.
- En TTT prolongé : action uniquement Anti-inflammatoire : les GC ne traite que la conséquence mais pas la cause.
- Trois principes fondamentaux :
ð Actions symptomatique
ð A utiliser s’il n’y a rien d’autre ou si l’inflammation est trop importante
ð Le bénéfice doit être > aux effets indésirables
- Patho où la CT est indispensable : Rhumatisme Articulaire Aigu (association pénicilline)
- Patho où la CT a une efficacité indiscutable : Polyarthrite Rhumatoïde en échec, Lupus et apparenté, PTI, maladie auto-immune, adjuvant chimio
- Patho où la CT est envisageable : asthme, SEP, zona, HRT Icrane, ORL en rtd
Les différentes formes galéniques :
- Voies orales : comprimé, soluté buvable, goutte
- Voies injectables : IM, IV, perfusion
- Voies locales :
- Injection locale : intra articulaire, péridurale, péri-articulaire, solutés hydrosolubles (effet bref, diffusion rapide). Suspension microcristallines (diffusion systémique moindre, action prolongée, effet atrophiant local notable)
- En application cutanée : dermocorticoïdes classe 1 (très forte) à 4 (modérée) en crème, pommade gel, lotion (seul ou associé à Antibactériens, antifongiques, salicylés)
- En ophtalmo : collyre, gel ou pommade ophtalmique
- En aérosol : inhalation ou nébulisation
EI :
- Troubles métaboliques : rétention hydro-sodée, HOK°, augmentation du catabolisme protidiques, arrêt de la croissance de l’enfant, retard de cicatrisation, hyperglycémie
- Trouble endocriniens : syndrome de Cushing, atrophie surrénalienne IIaire, irrégularité menstruelle
- Troubles digestifs : UGC, hémorragies digestives
- Troubles psychiques : euphorie, insomnie, confusion
- Réveil des infections : tuberculose, virose, parasitose
- Divers : cutanés
CI : pas de CI absolue pour une CT brève ou d’indication vitale, sauf exception démontrée aucune patho infectieuse ne justifie une CT. Mais si un patient sous CT a une infection, la CT doit être continuée et le TTT anti-infectieux mis en route
Cas particulier : herpes varicelle : rapport B/R, ulcère : nécessité de traiter ulcère au préalable si guérison la CT sera débutée avec TTT antiulcéreux, parasitose intestinale augmente sous CT, diabète : contrôle strict (action sur le métabolisme glucidique)
Comment prescrire une CT : effets GC sont proportionnels à la dose et à la durée de TTT. Les GC les plus puissants sont les plus dangereux. Si TTT prolongé, utiliser un GC à action brève. Administration le matin à 8h puis un jour sur 2.
Sujets à risques.
Apport sodé : 0 si posologies fortes, si augmentation poids, œdèmes, ou diminue si dose faible
Apport potassique suffisant
Apport calcique suffisant
Les dermoC : 1-2 applications par jour si TTT >8j baisse de la puissance du DC
Surveillance :
- Avant de débuter un TTT : poids du patient puis quotidiennement (œdème)
- TA
- Faiblesse et force musculaire (risque de fonte musculaire car action métabo protides)
- Etat cutané
- Ostéoporose
- Douleurs abdominales
- Foyer infectieux
- Bilan biologique : K+, glycémie, bilan lipidique, hémogramme
Conseils aux patients :
Ne jamais interrompre une CT brutalement (sauf si courte durée <10j, ou si avis médical). TJR une diminution progressive par paliers, 10% tous les 8-15jr. Attention aux IAM (médicaments donnant des torsades de pointe, AINS, salicylés, Acoagulant, HOK+, Ho-glycémiants, Inducteurs enzymatiques).
Régime alimentaire si CT prolongée : diminution de sels et graisses, augmentations de protéines et calcium.
Pour une femme : informer le médecin si elle désire : grossesse, allaitement, contraception, risque de décompensation d’un diabète.
Surveillance des patients diabétiques :
- Les GC :
- Favorisent la formation du glucose à partir de molécules non glucidique et le stockage du glucose
- Inhibent la sécrétion d’insuline (hormone pancréatique hypoglycémiante)
- Stimulent la sécrétion du glucagon (hormone pancréatique hyperglycémiante)
- Pour prévenir et dépiste de risque diabétogène :
- Glycémie sur PM
- Régime diabétique sur PM (proscrire les sucres d’absorption rapide : sucres, bonbons pâtisseries)
- Administrer sur PM un antidiabétique oral ou mettre en œuvre une insulinothérapie
- Dépister les signes d’hyperglycémie (faim, soif intense, polyurie, glycosurie)