2.5 Les IST
2.5 Les IST
Le grand public les connaît plutôt comme les MST. Depuis les années 80, les IST se sont multipliées avec, notamment, le développement de l’herpès, de l’hépatite B et du Sida (1982). Les IST sont redevenues des maladies pouvant entraîner la mort.
4 IST à déclarations obligatoire : syphilis, gonocoxie, chancre mou, maladie de nicolas favre
Une IST est une infection transmise principalement lors de relations sexuelles, qu’elles soient génitales, anales ou oro-génitales avec ou sans pénétration
L’agent infectieux (virus, bactérie, parasite, champignon) peut se transmettre par le vagin, l’anus, la bouche, l’urètre et le pénis. Il faut noter que certaines de ces infections ne sont pas exclusivement sexuellement transmissibles.
Facteurs de risques :
- Les 2ères décennies de l’activité sexuelle
- Sexe féminin
- Précocité du 1er rapport
- Niveau socio-économique faible
- Nombreux partenaires sexuels
- Prostitution, population carcérale
- Antécédents d’IST, infections VIH
- Tabac, drogue, alcool
- I. Généralités – symptômes
Les IST se transmettent très facilement. Les symptômes sont très souvent discrets, voire inexistants. Une IST non traitée peut avoir des conséquences graves (stérilité, cancers, mort…). Les IST peuvent fragiliser les muqueuses et les rendre plus perméables au VIH. La plupart des IST se traitent bien en quelques jours voire quelques semaines si elles sont dépister à temps.
- A. Chez l’homme et la femme :
- L’apparition de ganglions inguinaux
- Une éruption cutanée
- Une vésicule ou une ulcération génitale
- Une excroissance cutanée ou muqueuse ayant un aspect irrégulier (condylome)
- Une arthrite
- Des signes ano-rectaux
- B. Chez la femme :
- Des pertes vaginales blanches : leucorrhées
- Des démangeaisons vulvo-vaginales ou urétrales
- Des sensations de brûlures et des dyspareunies (douleur lors des rapports sexuels)
- Des boutons, des verrues, une plaie indolore ou des lésions douloureuses sur les organes génitaux, l’anus, la bouche
- Des douleurs au bas-ventre
- C. Chez l’homme :
- Des écoulements à l’extrémité de la verge (urètre)
- Des démangeaisons génitales
- Des sensations génitales en urinant
- Des boutons, des verrues, une plaie indolore ou de petites lésions douloureuses sur les organes génitaux, l’anus, la bouche
- Des douleurs aux testicules.
- II. Les différents types d’IST
- a. Infections virales
VHB-VHC : la prévalence du VHB a progressée depuis 20 ans. Grande fréquence des porteurs sains qui facilitent la diffusion de l’infection
Herpès : virus herpès de type 2. Contamination par contact avec des lésions. Caractérisé par une maladie évoluant en 2 temps : la primo-infection qui va guérir spontanément pour réapparaître : c’est l’herpès génital récurrent
Papillomavirus (condylomes) : virus qui peut être responsable de cancer. Contamination par contact direct. Démangeaisons puis apparition de végétations. Cryothérapie, électrocoagulation, laser CO2, conisation du col utérin. Vaccin.
- b. Infections bactériennes
Syphilis : bactérie : tréponème pale. Maladie à évolution en plusieurs périodes et à complications graves si non traitée. Evolution en plusieurs phase : incubation de 3 semaine, ensuite syphillis primaire : apparition d’un chancre, ganglions, syphilis secondaire : en 2mois, signes cutanés semblables à une roséole avec un syndrome un peu grippal, syphilis tertiaire : atteintes des fonctions cardiaque, neurologique, ophtalmique.
Diagnostic : prélèvement bactério +/- sanguin. Dosage des Ac VDRL ou TPHA. TTT par ATB.
Chlamydiae : IST la plus fréquente. Agent responsable : chlamydia trachomatis. 30% des infections génitales chez l’homme et chez la femme. La plupart du temps asymptomatique : écoulements urétraux chez l’homme, leucorrhées et douleurs pelviennes chez la femme. Responsables de complications pouvant entraîner une stérilité et des GEU. TTT ATB : cyclines (doxycycline)
Gonorrhée, Blennorragie, Chaude pisse : germe : neisseira gonnorhea. Chez l’homme brulures lors des mictions, écoulement urétral. Chez la femme : écoulement vulviare indolore. TTT : rocéphine. Grave par les séquelles possibles de stérilité. Grave par l’existence de porteuses saines pouvant contaminer les partenaires.
Hémophilius vaginalis : très fréquent. Vaginite avec brûlures et pertes blanches malodorantes. Homme : porteur sain généralement. TTT : ATB spé et TTT local.
- c. Infection parasitaires
Trichomonase : parasites des voies uro-génitales surtout chez la femme. Pertes blanches et brûlures vulvo-vaginales. Pas de complications généralement. TTT : ATB voie locale et générale.
Morpions : démangeaisons intenses. Rougeurs et lésions dues au grattage. TTT : rasage, produits spécifique, et TTT literie.
Oxyurose vulvaire : petits vers contaminants la vulve depuis tube digestif. Démangeausons. TTT : anti parasitaire par voie générale et locale.
La gale : parasite : sarcoptes scabei hominis. Transmission par contact direct ou par linge. Triade : lésions de grattage, sillon et vésicule perlée. TTT : badigeonnage du corps (Ascabiol) et désinfection du linge.
- d. Infection mycosiques
Mycoplasmes : candida albicans, parfois difficile à traiter. Très fréquentes. Chez la femme : pertes blanches et démangeaisons. Chez l’homme : rougeurs et boutons. TTT : application locale d’antifongiques.
- III. Prise de risque et prévalence
Certains comportements entraînent des risques supplémentaires :
- L’absence de TTT -> une IST ne guérit pas seule
- Usage de drogues
- Relations non protégées
- Certaines pratiques responsables de microlésions
- Tatouages et piercing avec matériel non stérile
Comment éviter une IST ?
La prévention est la seule arme : information, impose une vie sexuelle responsable. Le moyen le plus simple et le plus efficace est l’utilisation correcte du préservatif. Traiter et avertir pour rompre la chaîne de transmission. Une personne guérit d’une IST n’est pas immunisée.
- IV. Informations conseils, dépistages
Infos, Conseils : Planning familial, AIDES, Sida Info Services, Hépatites Info Services, SOS hépatite
Dépistages : CIDAG, CPEF, CIDDIST
Un test négatif ne veut pas dire être séronégatif.