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Esquirol l'écureuil qui vous veux du bien
18 décembre 2012

4.1 Alimentation, Sommeil, Elimination

Les soins liés à l’alimentation, au sommeil et à l’élimination- cours correspondants

 

  1. I.                   Les soins liés à l’alimentation

L’acte de manger renvoie aux notions de :

-          Faim

-          Plaisir

-          Echange

-          Structuration de la personnalité dans la petite enfance

-          Significations imaginaires et symboliques

Nutrition : 2 sens :

-          Ensemble des processus pour lesquels les organismes vivants utilisent les aliments pour assurer leur vie, leur croissance, le fonctionnement de leurs organes et de leurs tissus ainsi que leur production d’énergie.

-          Science consacrée à l’étude des aliments et de leur valeur nutritionnelle, des réactions du corps à l’ingestion de nourriture ainsi que des variations de l’alimentation chez le sujet sain et malade.

Diététique : science qui étudie l’hygiène et la thérapeutique alimentaire.

Hygiène alimentaire correspond à une alimentation saine répondant aux besoins de l’organisme, et n’engendrant pas de problèmes de santé.

L’équilibre alimentaire consiste à répartir au quotidien dans l’alimentation des proportions caloriques bien définies en glucides, protides, lipides et des quantités suffisantes en vitamines, sels minéraux (+ oligoéléments) et en eau.

-          50-55% de glucides

-          30-35% de lipides

-          12-15% de protides

Les glucides simples entraînent beaucoup de déchets dans leur catabolisme. Le catabolisme des protéines animales produit des déchets. Si consommation viande +++ à la goutte = excès d’acide urique.

Les sels minéraux : composés chimiques dans lequel l’hydrogène d’un acide a été remplacé par un métal. Ex : calcium, potassium, magnésium, sodium.

Les oligoéléments : minéraux dont l’organisme a besoin en très faible quantité mais dont la présence est indispensable aux mécanismes vitaux. Ex : fer, cuivre, fluor, iode.

Les vitamines : substances organiques existant en très petites quantités dans certaines matières nutritives. Indispensables à la croissance et au maintien de l’équilibre vital. Vit. Liposolubles : A, D, K, E, Vit. Hydrosolubles : B1, C, B9.

Les familles d’aliments :

1)      Eau, liquides et boissons,

2)      Fruits et légumes frais

3)      Pains, céréales, féculents, légumes secs,

4)      Lait et produits laitiers

5)      Viandes, poissons et œuf

6)      Matière grasse

7)      Produits sucrés

Les apports nutritionnels : quantité suffisante des différents nutriments nécessaires pour assurer la couverture de l’ensemble des besoins physiologiques de chaque être humain. Ils doivent permettre le métabolisme de base, l’activité physique, la thermogénèse post prandiale.

Couverture des besoins énergétiques :

-          1g de glucides = 4kcal

-          1g de protides = 4kcal

-          1g de lipides = 9kcal

-          1g d’alcool = 7kcal

 

Homme/jr

Femme/jr

Activité faible

2100 Kcal

1800 Kcal

Activité modérée

2500-2700 Kcal

2000 Kcal

Activité forte

3000-3500 Kcal

2400-2800 Kcal

Une journée qui commence bien : boisson, pain ou féculent ou biscottes ou céréales, un laitage : bol de lait ou yaourt ou fromage, fruit frais cru ou pressé ou autres, éventuellement et selon les goûts, confiture, miel, beurre.

L’équilibre des repas :

-          Déjeuner : féculents et/ou légumes cuits, crudités- fruit ou légumes crus, poisson ou viande ou œuf 1portion/jr, pain, 1 laitage, huile ou margarine, eau

-          Dîner : féculents et/ou légumes et/ou soupe, pain, 1 laitage, fruit cru, compote, huile ou beurre, eau.

-          Le goûter : biscuits, céréales, pain, yaourt, fromage blanc, fromage sec, fruits

Structurer les prises alimentaires : 30mn assis à table, sans TV, pas seul, valoriser l’échange et la convivialité.

Changements des modes de vie :

-          Evolution de l’environnement

-          Evolution de la consommation

-          Conséquences nutritionnelles

Messages médiatiques :

-          Augmenter la consommation de fruits et légumes

-          Consommer des aliments riches en calcium

-          Limiter consommation graisse totales

-          Augmenter consommation de féculents

-          Consommer viande, œuf, poisson 1fois/jr

-          Limiter sucrerie, alcool

-          Augmenter l’activité physique.

Objectifs santé publique :

-          Réduire de 5% la cholestérolémie moyenne dans la population adulte

-          Réduire de 10mm de mercure la pression artérielle systolique chez les adultes

-          Réduire de 20%la prévalence du surpoids et de l’obésité (IMC > 25kg/m²) chez les adultes et interrompre l’augmentation de la prévalence de l’obésité chez les enfants

-          Augmenter l’activité physique.

Troubles de l’alimentation : dénutrition, déshydratation, obésité, boulimie, anorexie.

Régimes : règles d’alimentation. A l’hôpital : il est prescrit par le médecin en fonction de la pathologie du patient et/ou son traitement. La prise en charge est pluridisciplinaire.

Quelques exemples : hypocalorique (obésité), hypercalorique (dénutrition, brûlures…), régimes hyposodés (TTT corticoïdes, HTA…), régimes sans résidu (préparation colique, maladie de Crohn)

Pour une intégration positive de l’équilibre alimentaire : avant tout, échanger avec la personne et ses proches, i.e. entendre, comprendre, questionner.

Recueil de données, pistes de réflexion.

Ce que l’on peut dire : dire ce qui va bien, dire ce qui ne va pas changer. Pas de TTT à part : une alimentation équilibrée convient à tous

Eléments à prendre en compte par le soignant pour éduquer un patient à un régime alimentaire :

-          Pour une intégration positive de l’équilibre alimentaire

  • Avant tout, échanger avec la personne (enfant, ado, adulte) et ses proches (famille, conjoint, aidant…) c'est-à-dire :

ð  Entendre

ð  Comprendre

ð  Questionner

  • Ce que l’on peut dire :

ð  Dire ce qui va bien

ð  Dire ce qui ne va pas changer

  • Pas de traitement à part

ð  Une alimentation équilibrée convient à tous les membres de la famille

  • La participation de tous est déterminante

ð  C’est l’ensemble de la famille qui contribue au succès

-          Attitudes de l’éducateur de santé

  • Etablir une relation de réciprocité empathie, « se faire un » avec l’autre = essayer de comprendre ce qu’il peut ressentir, ce qu’il peut vivre dans sa situation, se mettre sur le même plan
  • En faisant un point sur les représentations
  • Ne pas être normatif et injonctif
  • Respecter les cultures, certaines habitudes de vie
  • Un soutien éducatif : prendre l’initiative, proposer des conseils pédagogiques, prendre en compte le contexte de vie du patient
  • Assurer le suivi et évaluer avec la personne ce qui a changé, ca qui a marché, ce qu’elle n’arrive pas à mettre en pratique
  1. II.                 Les soins liés au repos

Sommeil : Des habitudes spécifiques à chacun :

-          Cérébralement programmées

-          Génétiquement organisées

-          Evoluant tout au long de la vie

Peu d’information

Premiers travaux de recherche :

-          1924 : découverte de l’EEG

-          1937 : 1er enregistrement EEG nocturne du sommeil

-          20 ans plus tard, débuts des études scientifiques sur les états de vigilance

-          Naissance de centres spécialisés pour l’étude du sommeil

Le sommeil est un état très complexe, un réel état second. L’activité électrique du cerveau est modifiée ainsi que toutes nos autres caractéristiques biologiques. 

On étudie le sommeil grâce à des tracés polygraphiques : EEG, EOG, EMG, ECG…, films + enregistrements sonores soit en service spécialisé soit à domicile. On peut également l’étudier grâce à l’agenda du sommeil.

Nous sommes des êtres cycliques en ce qui concerne le sommeil.

Rythmes Circadiens :

Rythmes Ultradiens :

Rythmes plus lents :

3 états de vigilance :

-          L’éveil ou état de veille : moments conscients de notre vie, 2/3 du temps, éveil actif/passif

-          Le sommeil lent : ralentissement et augmentation des ondes électriques corticales, 75-80% du sommeil total, 4 stades :

  • Endormissement (sI)
  • Sommeil léger (sII) : 4h/nuit
  • Sommeil très profond (sIII et sIV) : 2h/nuit

-          Le sommeil paradoxal ou de rêve : sujet complètement endormi, détendu, activité électrique corticale intense, 20 à 25% du sommeil total (2h/nuit)

Le train du sommeil : besoin de sommeil chaque soir à la même heure. Période d’endormissement d’environ 10mn, sommeil lent en moyenne 1h10-1h40, sommeil paradoxal 10 à 15mn. La nuit complète est un enchainement de 4-6 cycles de ce train.

Sommeil normal : c’est quand le matin nous nous réveillons avec l’impression d’avoir bien dormi mais aussi, d’être reposé et en pleine forme.

Les besoins en sommeil : 7h30-8h pour la plupart des adultes, 6h pour les petits dormeurs, 9h pour les gros dormeurs. Les besoins évoluent pendant l’enfance, et deviennent constants après la fin de l’adolescence.

-          Nouveaux nés : ~19h dont 50% de REM

-          BB : ~15h

-          1-5ans : 12h + sieste

-          6-10ans : 11h

-          11-15 ans : 10h

-          Adulte 8-9h

-          P.A : 6h et sieste. Episode de réveil, le temps de sommeil profond diminue.

Chronobiologie et rythmes circadiens : Performances système nerveux, tonus musculaire, fréquence cardiaque et respiratoire au maximum en journée. Variation du taux de lymphocytes au max en milieu de nuit. Exemple des sécrétions hormonales. Potentialités physiques, psychiques et intellectuelles au plus bac vers 2-3h du matin. Csqce sur l’heure d’ingestions des médicaments.

Les horloges biologies : l’une régulant le rythme veille/sommeil l’autre régulant les plus importantes des fonctions biologiques.

Troubles du sommeil

8)      Insomnies : 15% de la population. Plus fréquent après 35 ans. Durée de sommeil < 6h. Temps d’endormissement long. Fréquents réveils nocturnes

9)      Hypersomnies, dont la narcolepsie (perturbations fonctionnelles des mécanismes cérébraux du sommeil. Sans pathologie objectivable). 

10)   Parasomnies :

  • Terreurs nocturnes, somnambulisme, énurésies → sommeil lent en 1ère partie de nuit.

ð  Terreur nocturne : réveil partiel et brutal, l’enfant n’a pas conscience d’être éveillé et des gens qui l’entourent.

ð  Somnambulisme : acuité motrice automatique complexe nocturne dont le sujet n’a pas le souvenir.

ð  Enurésies : plus tardive dans la nuit, sommeil lent. Enfant plus âgée. (pipi)

  • Eveils nocturnes, cauchemars et paralysies du réveil, bruxisme, somniloquie, apnées

ð  Eveils nocturne : se réveiller en seconde partie de nuit.

ð  Cauchemars et paralysies du réveil : entre 2 et 5 h dans sommeil paradoxal. S’accompagne d’angoisses importantes.

ð  Bruxisme : grincement de dent (stade 1) lié au stress.

ð  Somniloquie : parler en dormant

ð  Apnée du sommeil et ronflements : surpoids, tabagisme…

Eléments favorisant l’endormissement :

Eléments défavorisant l’endormissement :

Principales causes de perturbations du sommeil à l’hôpital :

Actions pouvant être mises en place pour faciliter le sommeil des patients à l’hôpital

Conséquences sur le court terme : moindre capacité à percevoir l’environnement, ralentissement du temps de réaction motrice, difficulté de concentration et manque d’attention, fatigue et somnolence diurne. Troubles de l’humeur et irritabilité, désorientation, troubles de la mémoire, risque accru d’accidents du travail ou de la circulation.

Conséquences sur le long terme : perte d’attention, d’efficacité, de motivation, fragilité émotionnelle, humeur cafardeuse, irritabilité, risque de dépression, inflammation et diminution des défenses contre l’infection. Risque d’obésité, diabète… HTA, inconfort physique, douleurs, aspect de la peau, cerne sous les yeux, apprentissage plus difficile.

Les règles d’or du bon dormeur : apprendre à connaitre ses besoins, maintenir des horaires de sommeil le plus régulier possible, aménager son réveil, être attentif aux signes du sommeil, éviter les excitants le soir, éviter les repas trop copieux et l’abus d’alcool. Arrêter le sport 1h avant le coucher, à chacun ses rituels pour faciliter l’endormissement, créer un environnement calme, éviter les stimulations auditives, visuelles ou intellectuelles fortes.

Astuces pour se rendormir : se recentrer sur son corps, quitter la chambre, s’installer sur un fauteuil, lumière tamisée, feuilleter livre, revue… éviter de regarder un écran lumineux, retourner au lit dès que vous sentez la fatigue, ne pas regarder l’heure.

En cas d’insomnies répétées : rechercher la ou les causes pour y remédier et éviter les somnifères au long cours.

Le sommeil n’est pas une perte de temps. Dormir est une fonction biologique vitale et non un luxe superflu. « Comme on fait son lit, on se couche ».

Les rythmes circadiens de vigilance :

-          Phase active, chaude entre 5 et 8h du matin,

-          Phase de repli, moindre performance physique entre 11h et 14h

-          Nouvelle phase de haute vigilance entre 1èh et 20h

-          Fatigue et très faible vigilance entre 23h et 2h du matin

-          Phase la moins active entre 2h et 5h du matin.

  1. III.              Les soins liés à l’élimination

Elimination : nécessité pour l’organisme de se débarrasser des substances résultant du métabolisme. Il s’agit de l’excrétion des déchets par voies urinaires (les urines), digestives (les fèces, i.e. selles), cutanée (sueur), et respiratoire (expiration pulmonaire)

Référentiel de formation : mobilisations des connaissances pour réaliser ces soins :

-          2.2 S1 cycles de la vie (anatomie physio du système digestif et urinaire)

-          2.10 respect des règles d’hygiène

-          3.1 raisonnement et démarche clonique (recueil de données, questionnement, hypothèses et leur vérification)

-          Compétence 1 : évaluer une situation clinique et établir un diagnostic dans le domaine infirmier

Rôle IDE :

-          Surveillance de l’élimination

-          Aide à l’élimination selon degré d’autonomie

-          Contrôle de propreté du matériel lié à l’élimination

-          Sur PM : réalisation examens sur selles et urine, préparation coliques, lavement, pose de sondes rectales et urinaires, soins de stomie (abouchement au niveau de la peau)

-          Education/Conseil

-          Transmissions

Aide à l’élimination : prise en compte des habitudes en lien avec la culture du patient :

-          Attitude fécophobes : excréments vus comme malodorants, porteurs de maladie, les toucher est un tabou. Ex : hindouisme, sociétés nomades, sociétés dites développées (expressions vulgaires)

-          Attitudes fécophiles : ex : Chine (excréments humains utilisés comme fertilisants)

-          Position pour déféquer (toilette « à la turque » ou équipement en cuvette)

-          Lieux de défécation (toilettes privées, partagées, plein air)

-          …

Aide à l’élimination : quelles sont les activités qu’il faut savoir pour assurer les fonctions d’éliminations ? Quelles sont les causes possibles de perturbation ? Quelles aides peut-on mettre en place ?

Tableau.

Surveillance élimination fécale :

-          La salive humidifie, les dents broient

-          Les aliments broyés cheminent dans l’œsophage

-          Brassés par contraction de l’estomac, transformés en bouillie (chyme) par suc gastrique

-          Bouillie détruite par différents suc en nutriments qui passent à travers la paroi intestinale

-          Ce qui n’est pas digéré constitue les déchets

Les selles : résidus du bol alimentaire indigérable, compact et décomposé par les bactéries. 80% d’eau et 20% de matière solide, lipides <6g, protides <9g, azote 2g. Bactéries : selles jamais stériles ! Mucus et cellules desquamées. 150g de couleur marron.

Eléments de surveillance :

-          La fréquence : 1-3fois/jour, à 3fois/semaine (selon individu). Causes de variations : alimentation riche ou pauvre en fibres, changement d’habitudes alimentaires, aliments avariées ; mauvaise hydratation, effets secondaires de certains médicaments, la sédentarité, certaines pathologies.

-          La quantité : selles normales =150g (pas tjr facile à évaluer)

-          La consistance, l’aspect : normales = moulées (ni dures ni molles), autres consistances : dures, glaireuses, molles, liquides, pâteuses, mousseuses

-          Odeur : diarrhées fétides, odeur caractéristique du méléna, selles du nourrisson

-          Couleur : normale = marron. Peut être modifiée en fonction de :

  • L’alimentation
  • De la prise de médicaments (fer => noires)
  • Ingestion de baryte (blanches)
  • Insuffisance hépatique (selles claires, urines foncées)
  • Présence de sang dans les selles (rouge vif= rectorragies, noir= méléna (sans digéré)) Test : hémocult, H2O2

-          L’évacuation : normalement acte volontaire qui a lieu plutôt le jour. Anomalies : parfois non contrôlées (fuites, incapacité partielle ou totale à contrôler l’émission des selles=> diarrhées impérieuses), parfois douloureuse

-          Signes associés : abdomen : ballonnement, souplesse, borborygmes, douleur abdominale ; Haleine : chargée quand constipation

-          Contexte nécessitant une vigilance particulière :

  • Gériatrie (troubles cognitifs, diminution mobilité, déshydratation…)
  • Pédiatrie/Réa/Coma (personnes dans l’incapacité de surveiller elles même leur transit)
  • Infectiologie : parasites, bactéries
  • Chirurgie : reprise des gaz
  • Alitement prolongé
  • Certains traitements médicamenteux

Problèmes d’élimination fécale :

La Diarrhée : altération de l’élimination intestinale se manifestant par l’émission de 2-3 selles liquides par jour ou plus.

Causes : lésionnelles (RCH, Crohn), fonctionnelles (stress), alimentaires, infectieuses

Rôle IDE : prévenir le médecin, encourager à la boisson, adapter l’alimentation (sans résidus, sans laitage)

Sur PM : médicaments absorbants, antalgiques, pansements intestinaux, antispasmodiques.

La Constipation : altération de l’élimination intestinale se manifestant par une absence de selles depuis X jours (selon le rythme habituel du patient)

Causes : médicaments, immobilité, changement de style de vie, problèmes organique (tumeur compressive), douleur à la défécation (hémorroïdes, chirurgie abdominale), pudeur (chambre à 2 lits bassin)

Rôle IDE : conseils alimentaires : hydratation, alimentation riches en fibres, aliments laxatifs (jus de pruneau, de fruits), diminution de la consommation de sucres rapides, d’aliments constipants. Encourager l’activité physique. Massage de l’abdomen. Respect du corps, de l’intimité. Signaler au médecin, sur PM : suppositoire, lavement, laxatifs, sondes rectales…

Le Fécalome : accumulation de matières fécales déshydratées et stagnantes dans le rectum. Lié à une affection neurologique, décubitus prolongé, traitement neurotrope…

Manifestations : constipation prolongée, syndrome sub-occlusif et/ou émission de selles liquides (fausses diarrhées), douleur abdominale, désorientation.

Diagnostic : toucher rectal, ASP (radio abdomen sans préparation)

Rôle IDE : rôle propre : prévention de la constipation. PM : TTT qui consiste à ramollir les matières fécales et extraction du fécalome au doigt par fragmentation mécanique (désagréable et douloureux).

L’incontinence anale : nous sommes tous nés incontinents. L’incontinence n’est pas un apanage des PA (2% de la pop totale en France). Problème qui peut bénéficier du TTT. Sujet tabou qui fait souffrir psychologiquement et peut avoir des conséquences dans tous les domaines (vie sociale, professionnelle, amoureuse…) modification de l’image et de l’estime de soi.

Emissions involontaire de matière fécale liée à une faiblesse ou défaillance des sphincters. La continence anale dépend de :

-          La compétence des sphincters de l’anus

-          La fonction réservoir des matières du rectum et du côlon sus-jacent

-          La perception du besoin exonérateur

-          La consistance et volume des selles.

Principales causes : états diarrhéiques : maladie inflammatoire de l’intestin, diarrhée infectieuse, abus de laxatifs… Réduction de la capacité ou compliance rectale : rectite inflammatoire/ radique (liée aux X-ray), tumeurs du rectum… Perturbation de la perception rectale : affection neurologique (démence, AVC), incontinence par regorgement (fécalome). Atteinte des mécanismes sphinctériens, lésion fonctionnelle.

Diagnostic de l’incontinence :

-          Questionnaire standardisé (médecin ou IDE)

-          Evaluation de la gravité de l’incontinence

-          Examen clinique (inspection périnée, toucher rectal, pelvien, examen neurologique)

-          Examens complémentaires : coloscopies, rectoscopie, anuscopie, manométrie ano-rectale, évaluation contingent nerveux du périnée, défécographie.

TTT : médicamenteux : symptomatique ex : anti diarrhéique. Rééducation périnéale. TTT Chirurgicaux pour les lésions sphinctériennes anales et troubles de la statique rectale.

Rôle IDE : recueillir habitudes défécatoires, encourager élimination selon horaire fixe (habitude du patient), montrer massages abdominaux, favoriser un minimum d’exercice physique, préconiser potion physiologique plutôt qu’allonger, favoriser l’intimité du patient.

Bonne installation, vêtements appropriés. Assurer ou faire assurer mesure d’hygiène. Utiliser protections adaptées. Expliquer l’utilisation des protections (différents sortes). Surveillance élimination (quantité/aspect)

Surveillance de l’élimination urinaire : rappels anatomiques. L’urine est sécrétée en continue par les reins et acheminée par les uretères à la vessie (=poche dont la paroi est faites de muscles lisse et de tissu épithélial qui se termine par urètre). Capacité : 500-1000mL.

Rappels physiologiques : lorsque le contenu vésical dépasse un certain seuil l’envie d’uriner est transmise au cerveau qui va commander une contraction des parois de la vesse. L’urine est évacuée par l’urètre puis méat urinaire. Le contrôle de la miction est réalisé par le sphincter lisse à commande involontaire et par un sphincter strié volontaire utilisé en cas de retenue forcée.

Composition : 95% eau, composés organiques : urée (produit du catabolisme des protéines), créatinine (produit du catabolisme des protéines musculaires), acide urique, électrolytes (Na, K, Cl, Ca, Mg, P), urobiline (donne la couleur à l’urine), catabolites inactifs de médicaments ou de toxique à l’élimination rénale.

L’urine est stérile et pratiquement inodore. L’urine une fois éliminée de l’organisme peut acquérir une forte odeur due à l’action bactérienne, principalement lors de la décomposition de l’urée en ammoniac.

Composants anormaux : sang, protéines, glucose, corps cétoniques, leucocytes, nitrites (cf. BU)

Surveillance :

-          Diurèse : homme 2,5L/jr, D>2,5 polyurie, D<100mL = anurie, 100mL<D<500mL= oligurie, mictions fréquentes mais courtes = pollakiuries (infections urinaires). Recueil d’urine dans un bocal (= cantine) pendant 24h (SAD, étui pénien)

-          La couleur : normale : jaune claire. Foncée=signe de déshydratation, problème hépatique (présence d’urobiline). Rouge= hématuries (infections urinaires, lithiases, KC vessies), coloration rouge due aux betteraves. Certains médicaments et produits de chimio peuvent colorer les urines.

-          Aspect : normal : limpide sans dépôts. Anormal : troubles, présence de dépôt (stade vésical, infection)

-          Odeur : inodore. Ammoniaque = urine vieillie. Odeur fortes = asperges

-          Evacuation : acte volontaire

Principaux risques et problèmes :

Le Globe Vésical : accumulation d’urine dans la vessie.

Signes cliniques : anurie, douleurs abdominales, fuites par regorgement.

Causes : effets des anesthésiants, obstacles sur voie urinaires, atteinte moelle épinière.

Rôle IDE : installation en position physiologique, faire couler l’eau, faire marcher. Sur PM : sondage évacuateur.

Infections urinaires : présence de bactéries dans les urines.

Signes cliniques : douleurs à la miction, pollakiurie, douleurs abdominales, sang dans les urines.

Causes : alitement, SAD, pas assez de boisson, hygiène…

Rôle IDE : inciter à boire, hygiène, BU (avant BU=> petite toilette). Sur PM : ECBU (examen cytobactériologique des urines)

Incontinence urinaire : émission involontaire d’urine. Cela ne concerne pas que les PA : 12% des femmes de 20 à 29 ans souffrent d’incontinence (post accouchement).

25% des femmes de 60 à 69 ans souffrent d’incontinence. 32% des femmes de plus de 80 ans souffrent d’incontinence. 12% des hommes de plus de 18ans.

La continence de la femme fait intervenir trois facteurs actifs : le sphincter lisse, le sphincter strié et les muscles du périnée (système de soutien des organes pelviens). Une altération de l’un de ces facteurs actifs ou de la commande nerveuse de ces facteurs peut être source d’incontinence. Chez l’homme : suite de prostatectomie sont souvent source d’incontinence.

Types d’incontinence urinaire :

-          Incontinence urinaire à l’effort : la plus courante chez les femmes. Fuite au moment d’un effort, en raison d’une pression sur les muscles du plancher pelvien (périnée) qui sont affaiblis. Grossesse, ménopause, constipation, toux chronique, tabagisme, activité sportive (athlétisme), professionnel (port de charge lourde), obésité

-          Incontinence par impériosité : perte d’urine du fait d’une envie impérieuse impossible à contrôler. Causes : cystites à répétition, cystites radiques, KC vessie… Incontinence mixte. Association des signes cliniques des 2 premiers types d’incontinence (souvent en rapport avec le vieillissement)

-          L’incontinence neurogène : la vessie neurologique se définit par tout trouble mictionnel retrouvé » chez un patient présentant un trouble neurologique. Ces troubles urinaires résultent de l’atteinte du système nerveux central et/ou périphérique, sous commande de la volonté (somatique) ou indépendant de la volonté (végétatif). Ex : SEP, Parkinson, Traumatismes médullaires, démence.

Chez l’homme : le plus souvent suite opératoire d’une prostatectomie (ablation du col de la vessie en même temps que la prostate), passager mais dans quelques cas définit. Sinon lié au vieillissement ou problème neuro.

Diagnostic : questionnaire standardisé (médecin ou IDE). Evaluation de la gravité de l’incontinence. Examen clinique (inspection périnée, toucher rectal, pelvien, examen gynécologique et neurologique). Examens complémentaires : bilan urodynamiques (c’est lui qui évalue le type), évaluation contingent nerveux du périnée.

TTT : médicamenteux, rééducation périnéale,  chirurgie : TVT (tension free vaginal) (élastique contre urètre)

Retentissement :

-          Psychologique : sentiment de honte, fatalisme, anxiété, perte de temps, irritabilité, agressivité,

-          Physique

-          Financière

-          Sociale

Rôle IDE : prévention/éducation

-          Boire normalement

-          Eviter irritants vésicaux : tomates, tabac, thé, café, alcool

-          Eviter de porter les charges lourdes

-          Eviter les talons hauts : posture engendre un déséquilibre qui fragilise le périnée

-          Eviter surcharge pondérale

-          Eviter constipation

-          Aller aux WC régulièrement

-          Exercice de Kegel

-          Etablir calendrier mictionnel

-          Proposer d’accompagner régulièrement aux WC

-          Répondre rapidement aux sollicitations du patient, mettre le matériel à proximité

-          Si protection nécessaire, choisir les plus adaptées

-          Pour homme : étui pénien solution la moins mauvaise.

-          Transmissions : repérer les habitudes d’élimination, noter tout changement dans la régularité de l’élimination, l’aspect et la quantité des produits de l’élimination, préciser la nature des modifications et leurs conséquences.

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Commentaires
Esquirol l'écureuil qui vous veux du bien
  • Chers collègues de promo et d'ailleurs, voici un petit partage de ces magnifiques cours auxquels nous avons le droit ! De la fiche faite main aux cours pris via l'pc, j'essaie de mettre le maximum du contenu par ici! Bien à vous! Aurore (2e A)
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