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Esquirol l'écureuil qui vous veux du bien
11 avril 2013

1.1 Intro en sociologie

1.1   INTRO SOCIOLOGIE : Concepts de Bases :

L’individu et le groupe.

                                                                   

Rapport entre l’individu et le groupe ? Relation au sein du groupe ?

Mobilisation de la psychosociologie.

 

  1. I.                    Le groupe pour la psychosociologie

Groupe : comprendre comment l’individu s’intègre dans un groupe. Rapports entre société et l’individu, l’individu est de plus en plus présent dans la société = individuation de la société. Le groupe ne se réduit pas à la somme des individus. Les relations qu’entretiennent les membres d’un groupe ne reposent pas sur leur ressemblance mais sur leurs interdépendances. Ce qui nous unit aux autres ce n’est pas être des semblants mais c’est de partager des choses avec les autres.

Lewin défend le fait qu’il y a des forces psychosociologiques qui s’imposent à l’individu. On ne peut pas réduire le groupe aux individus. Il y a interdépendance entre les individus, mais aussi entre les buts, les normes, les statuts de ces individus.

Commandement autoritaire, participatif, démocratique ou encore laisser faire. Différents types de leadership dans un groupe :

-          Autoritaire : agressivité

-          Démocratique

-          Sans commandement avec du laisser faire

Les psychosociologues défendent un leadership démocratique ou chacun des membres puissent se reconnaitre dans le groupe. Le management s’est servi de ce type de savoir.

Le modèle éducatif est un modèle autoritaire mais il y a une évolution par rapport aux modes de transmissions du savoir.

 

  1. II.                  Les caractéristiques psychologiques des groupes

Roger Mucchielli

  1. Il y a des interactions dans un groupe.

Il y a des échanges pas seulement des échanges verbaux.

  1. Emergence de normes, de règles de conduite

Ces normes sont en rapport avec les valeurs du groupe. Un groupe partage des valeurs communes. Il est intéressant pour s’intégrer dans un groupe, de voir quelles sont ces valeurs.

  1. L’existence de buts collectifs communs

La communauté de but est le ciment du groupe. On partage une activité commune. Donne la cohésion au groupe.

  1. L’existence d’émotions et de sentiments collectifs communs

Partage d’émotions qui vont engager des réactions et des actions collectives.

  1. L’émergence d’une structure informelle

Non officielle, institutionnalisée et pas forcément consciente mais il y des membres populaires et des membres plutôt rejetés selon les psychosociologues. Il a de l’affect dans un groupe et donc il y a de la sympathie et de l’antipathie. Il y a un partage qui se fait.

  1. L’existence d’un inconscient collectif

L’histoire commune vécue par un groupe fait partie du groupe. L’histoire sans forcément faire partie de la mémoire actuelle fait partie du groupe et donc de ses réactions.

  1. L’établissement d’un équilibre interne et externe

Equilibre au sein du groupe : forcément un équilibre sinon le groupe n’existerait pas. Externe : le groupe existe par rapport à un contexte, il a une place dans l’institution, dans la société. Si il y a un évènement qui vient remettre en question le groupe, soit le groupe se rééquilibre (s’adapte), soit il cesse d’exister.

 

  1. III.                La dynamique des groupes

Qu’est ce qui anime un groupe ? Mise à l’écart du facteur de la personnalité qui a sa place dans la dynamique. Le groupe exerce une pression de conformité. Cette exigence tend à unifier les conduites, les opinions, les idées. Il y a deux facteurs qui constituent cette pression de conformité :

-          Besoin d’approbation : on recherche l’accord, l’acceptation de soi dans le groupe au prix du sacrifice de tout ce qui pourrait nous rejeter. Par moment on est prêt à sacrifier une part de nous, un accessoire, à se changer, pour être en accord avec le groupe.

-          Besoin de certitude : l’accord des autres sur un fait est le seul moyen dont nous disposons pour sortir du doute. La non-conformité avec le groupe est, sauf certitudes, risque de ridicule et/ou d’erreur.

Quand on sait à contrecourant du groupe on monnaye : « je te parie », mais si on est les seuls à dire telles ou telles vérité alors que le groupe pense différemment, on est exclu.

Il y a des forces au sein d’un groupe à l’encontre de l’individu. Le groupe amène une pression sur l’individu, il pousse l’individu à se conformer, il le formate.

 

Quand il y non-conformité, que se passe-t-il ?

Un étranger, ça peut être un visiteur. Le groupe va réagir en fonction de ses normes intérieures et des stéréotypes, des préjugés en vigueur à l’égard du groupe de référence de l’étranger.

L’intégration de l’étranger va varier selon différents critères :

-          Les conditions de l’arrivée du nouveau

-          Le degré de discordance a priori entre les groupes antérieurs d’appartenance et le nouveau groupe. L’écart qu’il y a entre d’où on vient et où on arrive. On est plus ou moins bien formater. Le groupe accueillant à ses habitudes, ses manières, des opinions qui sont différentes et qui peuvent paraitre impraticables.

-          Le degré d’ignorance des standards du groupe. Le nouveau a aussi des stéréotypes des préjugés en fonction desquels il va réagir

-          Le degré d’ouverture du nouveau

-          Les attentes que le nouveau a par rapport à son avenir dans le groupe. Enjeux de concurrence.

Le nouveau est décontenancé, a priori il y a un accueil ou un rejet.  Ce sont les premiers moments qui sont marquants. Il y a une mise à l’épreuve du nouveau. Il y a un « test » donc les réactions vont être déterminées aussi par cette mise à l’épreuve, par ces premiers moments. Ça peut également être antérieur à l’arrivée du nouveau. Il y  a du jugement à l’œuvre. Les réactions du groupe vont être déterminées par la personnalité du nouveau et par les réponses qu’il apporte à cette mise à l’épreuve. Il va y avoir un ajustement progressif de l’écart.  Jusqu’où le nouveau est prêt à aller pour être bien intégré.

Tension entre ce qui nous anime en tant qu’individu et le rôle qu’on a à jouer en tant que membre du groupe. Le nouveau veut être reconnu comme étant différent, dans son individualité, mais il y a la pression du groupe qui tend à faire de lui un bon individu du groupe. Jusqu’où peut-il défendre sa différence ?

Enjeux de restituer de connaissances, et enjeux de prendre au sérieux de ce qui est attendu par le groupe. Il faut être réflexif par rapport à ces difficultés. Plus l’écart est grand, plus il est difficile de s’intégrer mais plus c’est formateur.

 

 

Evolution de la profession d’infirmière

 

L’institution hospitalière

Historiquement elle est liée à la vocation de l’église, en France. On est dans la charité, la bienfaisance, de façon désintéressée (pécuniairement parlant) en faisant sa foi. Suite à la révolution, l’hôpital s’est ouvert à la médecine, on n’est plus dans la compassion face à la souffrance mais dans une volonté de guérir le malade.

Pour François Dubet, l’hôpital est la juxtaposition de deux programmes institutionnels : valeurs religieuses et valeurs scientifiques. Les deux idées s’opposent : la rationalité scientifique face à la bienveillance, à la charité. Une des premières conséquences de cela : division sexuelle des rôles : la charité = femmes, la science = les hommes.

Evolution de la mission de l’hôpital : sur le modèle religieux, l’hôpital était plutôt réservés aux indigents modestes dans l’idée d’accompagner à la souffrance de lutter contre la pauvreté, on est passé ensuite à une mission de soins destinée à l’ensemble de la population. Encore présent aujourd’hui ? => En débat : réorganisation de l’hôpital, financement, sécuritaire ?

L’évolution de cette institution a une conséquence sur l’évolution du rôle des professionnels dans ces institutions. Il a fallu de plus en plus de professionnels formés qualifiés. En 1965 : 9 000 médecins pour 55 000 infirmières. En 2002, 56 500 médecins et 179 000 infirmières.

Evolution de manière qualitative, la manière d’envisager le soin a évolué. La relation soignant-soigné  a évolué. Modèle de Parsons : théorisation de la relation de soins, chacun a un rôle dans le soin. Le malade il est irresponsable de son état de malade, il attend donc une aide. Il doit coopérer avec le personnel soignant. Le personnel soignant est formé pour ne pas engager d’affects dans la relation avec le malade. On a une relation soignant-soigné asymétrique, inégalitaire. On a du soignant actif et un patient passif. Mais but commun : la guérison => relation consensuelle.

Ce modèle en fonctionne plus, il est remis en cause selon Dubet (Le déclin de l’institution, François Dubet). En tant que patient, on est de moins en moins soumis aux mains des soignants. Evolution du rapport à la science : la science a remplacé le religieux, mais aujourd’hui la science est mise en échec, en tout cas critiquée. Ce n’est pas parce que c’est scientifique qu’on adhère à, qu’on croit à etc… « Ça fonctionne quand le malade opte pour des relations dominés [...] celle de l’abandon et de la confiance ». Critique du pouvoir médical, avec développement des maladies chroniques = nécessité du patient à être acteur de sa santé. On essaye d’encadrer aujourd’hui cette autonomie du patient : on lui donne des droits (ex : loi du 4 mars 2002).

               

Le rôle infirmier 

En 1922, les IDE acquièrent un statut professionnel : création du DE => reconnaissance étatique. En 1920 : le rôle de l’infirmière hospitalière […] docilité au médecin est celui d’une mère et d’une sœur. Organisation d’une logique d’entreprise de l’hôpital, on passe à une logique de rendement. On va de plus en plus à l’essentiel, le travail s’intensifie = accumulation des rôles. Il faut soigner de plus en plus de monde, et répondre aux demandes des patients, les informer + famille, et rendre compte du travail effectué. Il y aurait une usure professionnelle. A travers cette professionnalisation, il y a une séparation entre le moi personnel et le moi professionnel. Difficulté aujourd’hui de ne pas s’engager dans la relation, car les patients sont demandeurs de reconnaissance en tant que patient dans leur singularité, dans leur différence.

Passage entreprise de soin avec des conséquences attendues. Modèle de Parsons : un nouveau rapport entre soignant et soigné. Le soigné est de plus en plus acteur dans le soin. Passage récent qui bouleverse le rôle des soignants. Il y a une rationalisation du travail médical.

Texte de François Dubet : le déclin des instituions, un chapitre sur les infirmières. François Dubet nous montre l’organisation de l’hôpital, il y a eu une spécialisation des soignants, et donc multiplication des métiers hospitaliers, ainsi qu’une multiplication des interlocuteurs pour les professionnels : malades, médecins, autres établissements, familles, cadres etc… L’organisation hospitalière s’est complexifiée : entreprise de soin. Cela amène une difficulté pour les infirmières à trouver une place. Les infirmières sont à la croisée de 3 mondes :

-          Monde subjectif : le noble monde des qualités humaines et les relations soignant-soigné.

-          Monde des techniques : techniques de soins, certaines infirmières sont spécialisées, sont techniciennes

-          Monde social : monde de l’organisation, ce qui entoure la pratique du métier.

Les infirmières sont porteuses de ces trois pôles mais de manière inégale.

Comment trouver une place ?

Cette place n’est pas donnée. Enjeu à trouver sa place entre les différents pôles. Cela amène des tensions et des négociations à propos des frontières professionnelles. Ce qui fait tenir ces trois mondes c’est la proximité avec les différents acteurs et notamment la proximité avec le patient. Toutes les difficultés c’est faire tenir ces trois pôles, et la conséquence c’est une usure professionnelle, le travail ne va pas de soi. Conséquences :

-          Stress

-          Urgences 

Il faut faire au plus vite. On passe d’un savoir-faire à un savoir-être, on attend des professionnels qu’ils soient. Comment être reconnu alors que ce professionnel s’est émancipé ?

Article de Pascale Molinier (Temps professionnel ….) étude de ce qui est de l’ordre du personnel et du professionnel : distanciation professionnelle. On n’engage pas ses affects avec les patients. C’est une activité pour se protéger sinon cela oblige à chaque fois à négocier etc… Activité de cloisonnement temporel : il y a d’un côté le travail et de l’autre le personnel. On met des barrières. Stratégie d’activisme : fait d’avoir des activités à côté du travail, c’est une manière de se vider. C’est une réification (chosification). Stratégie qui vise à ne pas trop s’engager dans la relation. De fait, il est difficile d’ériger des barrières entre personnel et professionnel car certains patients demandent à ce qu’on s’attache à eux. Il n’y a pas de norme quant à la distance.

Collectif : ne vient plus forcément en soutient aujourd’hui à cause de l’individuation de plus en plus valorisée dans l’institution.

 

RAPPORT ENTRE SCIENCE ET SOCIETE VIA LA PREVENTION SANITAIRE

 

Permet d’interroger le rapport entre la science et le sens commun. Objectif prévention sanitaire : armer les individus du savoir juste et vrai dans le but d’une vie saine, sans risques avec des comportements raisonnables et rationnels.

La prévention sanitaire permet de comprendre le rapport entre le savoir scientifique et le savoir profane. Comment rend-on efficace la prévention sanitaire ? Comment la science peut informer de la bonne santé ?

 

Différents déterminants de l’efficacité :

-          Une information concernant la santé a plus de chances d’être appropriée lorsqu’elle est recherchée activement par l’individu

-          Si c’est en lien avec un besoin clairement perçu par l’usager

-          Si c’est transmis au sein de relations interpersonnelles

-          Validé par des pratiques personnelles du quotidien.

 

La prévention se doit d’être efficace et s’appuie sur 4 modes de perception de l’usager :

-          Perception morale 

-          Perception juridique

-          Perception médicale

-          Perception sociale

 

On a différents leviers qui ne sont parfois pas compatibles. La perception est multiple, il faut s’appuyer sur le reste.

Jean-Pierre Dozon, anthropologue, caractérise 4 modèles de prévention :

-          Modèle magico-religieux : on est sur du sacré, dans des pratiques divinatoires. La science est absente, on est dans une gestion religieuse de la santé ? il y a des interdits et des obligations dans le registre du sacré.

-          Modèle de la contrainte profane : logique de mise à l’écart, ségrégation, enfermement. Mise en place de cordons sanitaires. Logique très forte de contrôle, d’obligation, d’interdits dans l’intérêt collectif. Vaccinations antivariolique imposées par ex.  prends de l’ampleur au 19e dans une volonté d’organiser le travail

-          Modèle pastorien : prévention moderne, volonté d’efficacité, il y avait une adhésion. Ex : vaccins. On accepte pour éradiquer certaines pathologies. Evitement maladies infectieuses contagieuses

-          Modèle contractuel : modèle le plus récent : logique s’appuyant sur l’autonomie de l’individu. Beaucoup moins autoritaire. S’oppose au magico-religieux, se base sur la science, on n’est pas sous la contrainte, on cherche le consentement. Evitement pathologies chroniques, conduites à risque liées à ces pathologies. On cherche à ce que les individus s’autocontrôle. Qu’ils deviennent acteurs de leur propre vie. Il faut se faire plaisir, se faire du bien. Il y a une injonction à être bien. Problématique : rapport du médical face à la mort, sensation et réalité ou il y a toujours échec à l’hôpital car c’est là où on meurt.

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Commentaires
Esquirol l'écureuil qui vous veux du bien
  • Chers collègues de promo et d'ailleurs, voici un petit partage de ces magnifiques cours auxquels nous avons le droit ! De la fiche faite main aux cours pris via l'pc, j'essaie de mettre le maximum du contenu par ici! Bien à vous! Aurore (2e A)
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