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Esquirol l'écureuil qui vous veux du bien
18 décembre 2012

2.11 Généralités sur les injections

GENERALITES SUR LES INJECTIONS

  1. I.                    Cadre législatif

Décret n°2004-802 du 29 Juillet 2004

 Article R 4311 7 - L’infirmier est habilité à pratiquer les actes suivants soit en application d’une prescription médicale qui sauf urgence, est écrite, qualitative et quantitative, datée et signée, soit en application d’un protocole écrit, qualitatif et quantitatif, préalablement établi, daté et signé par un médecin :

 1 - Injections et perfusions autres que celles mentionnées au deuxième alinéa de l’article R4311 9

 2 - Injections destinées aux vaccinations ou aux tests tuberculiniques

  1. II.                  Définitions

Introduction sous pression, à l’aide d’un dispositif approprié d’un produit médicamenteux sous forme liquide dans les tissus ou les liquides organiques.

 Les voies d’administration parentérale les plus courantes sont :

-          la voie intraveineuse : IV

-          la voie intramusculaire : IM

-          la voie sous-cutanée ou hypodermique : SC

-          la voie intradermique : ID

  1. III.                Buts

1. pour obtenir une action plus rapide ;

2. quand la personne soignée ne peut pas prendre un médicament par la voie entérale ;

3. quand l'action des sucs digestifs peut modifier l'effet du médicament ;

4. pour réaliser une anesthésie locale lors d'opérations mineures;

5. pour concentrer le médicament dans une région spécifique du corps (ex : test tuberculinique)

  1. IV.                Choix de la voie d’abord 

Le choix de la voie d’administration est déterminé par le médecin en fonction :

-          Du but recherché

-          Du produit choisi : nature du liquide

-          Des effets secondaires et des pathologies associées

IV : liquide

-          Iso, hyper ou hypo tonique

-          Pas de liquide huileux = risque d’embolie graisseuse

IM, SC, ID: jamais de solution hypertonique car nécrose tissulaire ni hypotonique

IM, SC: possibilité de liquides huileux

IM: certains médicaments contre indiquent cette voie du fait du risque majeur de formation d’hématomes (personnes sous anticoagulants)

  1. V.                  Principes généraux liés à la préparation des injections

Dossier infirmier, fiche de prescription, fiche de soins

 - Information du patient : vérifier son nom, l'avertir du soin

 - Observation du patient : contexte...

Recueil d’info par rapport au produit :

-          Nature, titrage, date de péremption, état du produit, présentation, mode d’administration, dose prescrite

-          Il ne faut pas mélanger deux produits dans une même seringue ni dans un même soluté.

Recueil d’info par rapport au matériel :

Vérifier à chaque fois pour matériel à U.U stérile :

-          Emballage intègre

-          Date de péremption

-          Si la capacité de la seringue est adaptée au produit

Pour matériel recyclable stérile :

-          Fermeture des boites

-          Indicateur de passage (à l’extérieur des boites)

-          Témoins de stérilité (à l’intérieur des boîtes)

Matériel commun aux injections :

-          nécessaire pour lavage des mains et friction

-           seringue stérile dont la capacité correspond à la quantité de produit à injecter

-          aiguille IM ou SC ou ID

-          trocart stérile pour prélever le produit dans le flacon ou le diluer.

-          nécessaire pour asepsie : produits antiseptiques, tampons stériles

-          gants à usage unique non stériles

-          haricot et/ou sac poubelle

-          collecteur à déchets piquants, tranchants

Préparation de l’injection :

-          préparer le plan de travail : décontamination

-          se laver les mains

-          rassembler et préparer le matériel, en vérifiant l’intégrité des emballages et les dates de péremption

-          se laver les mains ou PHA

-          ouvrir les emballages

-          aseptiser le flacon, l’ouvrir

-          remplir la seringue

-          jeter le trocart

-          replacer la seringue dans son emballage (embout à l’intérieurs, piston à l’extérieur)

-          noter sur la face papier : nom du patient, nom et dosage du produit

-          poser la seringue dans un plateau, sur la face plastifiée du sachet d’emballage

  1. VI.                Les IM

Définition et méthode : introduction dans la couche musculaire de substances isotoniques. Aiguille insérée biseau vers le haut, à un angle de 90°, dans la couche musculaire. Taille de l’aiguille selon la taille et le poids du patient. Contre indiquée si patient sous Anticoagulants : risque d’hématome. Contre indiquée du côté d’une PTH : risque infectieux.

Peu utilisé, sauf en psychiatrie ou à domicile

Lieux d’injection :

-          Choisir une région où les muscles sont importants : la région fessière, choisir le quart supéro-externe de la fesse pour éviter de piquer dans le nerf sciatique

Pour délimiter la région, tracer 2 lignes :

-          La première allant du grand trochanter au sommet du pli inter-fessier

-          La 2e croisant la 1ère au milieu et perpendiculairement

Technique de l’injection :

Installer confortablement le patient pour favoriser une bonne détente musculaire : sur le côté (genoux fléchis) opposé au point de piqûre ou sur le ventre

En profiter pour repérer le lieu d’injection

Respecter les principes de soins (confort, sécurité, adaptation à la situation…)

Se laver les mains ou PHA

Adapter l’aiguille à IM

Purger la seringue et l’aiguille

Repérer le lieu d’injection, désinfecter ce lieu. Penser à changer de lieu si injections répétées

Tendre la peau entre deux doigts au niveau du point d’injection

Tenir la seringue perpendiculairement à la peau et piquer à 90° d’un geste franc en enfonçant l’aiguille rapidement le plus loin

Vérifier qu’un vaisseau sanguin n’a pas été piqué : maintenir la seringue d’une main, aspirer en tirant légèrement sur le piston de l’autre, si l’aspiration ramène du sang dans la seringue, il faut changer de plan musculaire (retirer légèrement l’aiguille et la renfoncer dans un autre plan ou l’enlever et repiquer dans un autre endroit)

Injecter lentement le liquide en surveillant les réactions du patient

Poser et maintenir (sans appuyer) un tampon de coton aseptisé à la base de l’aiguille et retirer celle-ci rapidement

Masser au point de ponction pour que le produit se résorbe mieux. Le massage rompt le parallélisme des plans cutanés et empêche la fuite du liquide

 Réinstaller le patient

  1. VII.              L’injection SC

Introduction dans la couche de tissu sous cutané de substances isotoniques. Aiguille insérée à un angle de 45°, sauf pour les HBPM et les héparines calcique = insertion à 90°. Absorption du médicament est modérément rapide. L’effet maximal se produit environ 30mn après l’injection.

Lieu de l’injection : choisir des tissus lâches : face externe du bras et de la cuisse, région sus et sous épineuse de l’omoplate, paroi abdominale. Faire l’injection dans le sens de la circulation veineuse

Technique de l’injection :

-          Installer confortablement le patient

-          Respecter les principes de soins (confort, sécurité, adaptation à la situation…)

-          Se laver les mains ou PHA

-          Adapter l’aiguille à SC

-          Purger la seringue et l’aiguille

-          Repérer le lieu d’injection, désinfecter ce lieu. Penser à changer de lieu si injections répétées

-          Faire la purge d’air

-          Saisir d’une main la seringue, la maintenant en position parallèle et tangentielle à la peau, le biseau ouvert face à soi

-          Pincer la peau de l’autre main, pour former un pli cutané

-          Piquer franchement à la base du pli obtenu et faire pénétrer l’aiguille assez loin

-          Aspirer pour vérifier de ne pas être dans un vaisseau

-          Injecter doucement le liquide en tenant d’une main la seringue et en maintenant le pli cutané sans le comprimer

-          Déposer, à la fin de l’injection, un tampon de coton à la base de l’aiguille. Le maintenir sans appuyer en retirant l’aiguille rapidement.

-          Obturer l’orifice de la ponction en massant avec le coton aseptisé : le massage rompt le parallélisme des plans cutanés et empêche la fuite du liquide

Cas particuliers : les héparines calciques et héparines à bas poids moléculaire :

-          Pas de purge d’une seringue pré-remplie (la bulle est introduite à la fabrication)

-          Introduire une petite bulle d’air si remplissage extemporané de la seringue

-          Introduire l’aiguille perpendiculairement dans l’épaisseur d’un pli cutané réalisé entre le pouce et l’index de l’opérateur. Le pli doit être maintenu pendant toute la durée de l’injection, ne le relâcher qu’après retrait de l’aiguille.

-          Surseoir à l’injection si l’aiguille détermine une douleur vive, ce qui traduirait l’atteinte d’un vaisseau. Dans ce cas, retirer l’aiguille et pratiquer l’injection du côté opposé.

-          Injecter la bulle d'air en fin d'injection (raison = non contamination du tissu cellulaire sous cutané, donc prévention de l'hématome)

-          Ne pas masser les tissus, sinon formation d’hématome.

  1. VIII.            L’injection intradermique

Injection d’une faible quantité (0,1-0,3 mL) d’un  produit médicamenteux dans le derme.

Les capillaires du derme ont une vitesse d’absorption plus lente que les tissus sous cutanés ou musculaires, de plus, on cherche une réaction tissulaire localisée.

Injection dont le temps d’absorption est le plus lent.

Ce type d’injection est employé pour les tests tuberculiniques ou allergologiques. Injection qui engendre souvent une douleur vive à type de brûlure, due à la distension des tissus sous l’effet du produit. Aiguille courte.

Lieux d’injection : face interne et externe de l’avant-bras, face externe du bras, face externe de la cuisse (rare). Si ces régions sont impossibles à utiliser du fait de brûlures ou d’irritations : choix de la partie supérieure du thorax ou de l’omoplate. Dans tous les cas, éviter les régions à forte pilosité ou porteuses de cicatrices.

Technique de l’injection :

-          Installer confortablement le patient

-          Respecter les principes de soins

-          Lavage mains

-          Adapter l’aiguille à l’IDR

-          Purger la seringue et l’aiguille avec prudence car la quantité de liquide à injecter est généralement minime

-          Repérer le lieu d’injection. Penser à changer si lieu si injections répétées.

-          Désinfecter : sans frotter pour éviter l’irritation et laisser sécher le produit pour ne pas introduite de produit dans le derme

-          Saisir d’une main la seringue, la maintenir en position parallèle et tangentielle à la peau, le biseau ouvert face à soir

-          Tendre la peau, en tenant le bras à pleine main

-          De l’autre main : tenir la seringue montée, biseau sur le dessus, piquer très superficiellement et tangentiellement à la peau (10°)

-          Dès que le biseau a disparu, pousser doucement le liquide. Le volume injecté produit immédiatement une papule dite « en peau d’orange »

-          Enlever doucement l’aiguille, la papule doit persister lors du retrait

-          Entourent le point d’injection avec un marqueur, pour interpréter le résultat

-          Prévenir la personne qu’elle pourra ressentir du prurit, voire des élancements : ne devra pas frotter, ni appliquer une pommade, ni mouiller.

  1. IX.                Incidents et accidents post-injection

Les erreurs de médicaments peuvent être redoutables (dosage, mode d’administration, le patient). Les erreurs dans le mode d’injection.

Les fautes de technique : mauvais choix du lieu d’injection, fautes d’asepsie

La mauvaise résorption : certains médicaments, en particulier les substances huileuses, se résorbent difficilement. Il peut se produire une collection abcès stérile. Pour prévenir cet accident, il faut varier les points d’injection.

L’insuline peut entraîner, du fait de sa non résorption, des lipodystrophies.

Les réactions allergiques : certains médicaments peuvent déclencher dans l’organisme des réactions allergiques :

-          Réaction locale : urticaire, œdème

Réaction générale : œdème de Quincke, choc anaphylactique

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Commentaires
Esquirol l'écureuil qui vous veux du bien
  • Chers collègues de promo et d'ailleurs, voici un petit partage de ces magnifiques cours auxquels nous avons le droit ! De la fiche faite main aux cours pris via l'pc, j'essaie de mettre le maximum du contenu par ici! Bien à vous! Aurore (2e A)
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